Humans of Paris, Part 1

“I was deported to Auschwitz on the 3rd of February, 1944 in the 67th convoy from France. After a three day long “journey” — during which people were screaming, crying, and any sense of social division was gone — I arrived in Auschwitz on the 6th of February, 1944.

When we got there, an SS officer made the decision. All the men were standing on one side, the women on the other. 200 of the men would be sent to Auschwitz and 69 of the women would be transported to the female camp at Birkenau. I later learned that all the others had been immediately gassed.

Initially, we did not think the Germans would sentence us to death. We did not know what Auschwitz was. If we had known the truth, we would have all rebelled, we would have done everything we could to avoid the horror of those death camps. But we did not know.

All the Jews were destined to die. It comes down to the luck of the draw that I’m here now.
One day I was caned and left with broken ribs. A friend said to me, “you’ve got broken ribs, let me go instead.”
So I let my friend take my place and he took a bullet to the head. It should have been me…”

***

“J’ai été déporté à Auschwitz le 3 février 1944 par le convoi 67. Après un “voyage” de 3 jours, où les gens crient, pleurent, où il n’y a plus de barrières sociales, je me suis retrouvé au Camp d’Auschwitz, le 6 février 44.
A l’arrivée, un SS choisit. D’un côté les hommes, de l’autre les femmes. 200 hommes vont au camp d’Auschwitz et 69 femmes vont rejoindre le camp des femmes à Birkenau. Les autres, je l’apprendra après, seront immédiatement gazés.

Au départ, nous ne pensions pas que les allemands allaient nous envoyer à la mort. Nous ne savions pas ce que c’était Auschwitz. Si nous l’avions su, nous nous serions tous révoltés, nous aurions tout fait pour éviter l’horreur des camps de la mort. Mais nous ne savions pas.


Tous les juifs étaient destinés à mourir. C’est le fruit du hasard que je sois là.
Un jour, j’ai reçu des coups de bâtons et j’ai eu les côtés cassés. Un copain ma dit t’as les côtés cassés laisse moi la place.


Alors, j’ai laissé la place à mon copain qui s’est fait tuer d’une balle dans la tête. J’aurais du être à sa place…”

Source: Humans of Paris